
Dans mon travail, je cherche à révéler la poésie cachée du béton. En le fusionnant avec le verre et d’autres matériaux, je crée des œuvres uniques qui réinventent à la fois leur fonction et leur esthétique. J’aime explorer l’imperfection, la forme brute, le geste spontané — ces détails qui rendent chaque pièce vivante et singulière.
Mon approche s’inspire du kurinuki, une technique japonaise traditionnelle de sculpture de la céramique. Elle consiste à creuser directement dans la matière brute pour en extraire des formes irrégulières et organiques. Ici, cette philosophie s’incarne dans le béton : je le sculpte à la main autour d’un objet ou d’un moule, laissant la texture et les aspérités raconter leur propre histoire. Chaque création devient alors un dialogue entre la main, la matière et le hasard.
Cette démarche rejoint l’esprit du wabi-sabi, une esthétique japonaise qui célèbre la beauté de l’imperfection, de la simplicité et du temps qui passe. Les surfaces texturées du béton, ses irrégularités et ses traces de fabrication deviennent des signes de sincérité et d’authenticité. Elles rappellent que la beauté réside souvent dans ce qui est imparfait, éphémère et profondément humain.